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7 mai 2019

Le Parlement Flamand vient de voter de laisser le choix aux prosumers (qui seront d’office équipés d’un compteur digital) de conserver le principe du compteur tournant à l’envers pour une durée de 15 ans, ou d’opter pour une facturation basée sur le volume brut prélevé.

La FEBEG est satisfaite qu’un obstacle au déploiement des compteurs intelligent en Flandre soit ainsi levé et que ce dernier puisse démarrer cet été. Elle estime cependant que le mécanisme du compteur tournant à l’envers reste un mauvais choix sur le plan de la transition énergétique. Pour que le compteur digital devienne un atout il faut en effet qu’une masse critique suffisante de compteurs digitaux soit installée et utilisée en tant que telle. Le compteur tournant à l’envers manque de transparence et il ne stimule en rien la consommation ‘in situ’ ou encore le stockage de l’énergie produite localement. Cela requiert un surdimensionnement des réseaux sous-optimal sur le plan sociétal.

Le débat à ce sujet est également très vif en Wallonie. En témoigne la récente étude de deux professeurs de l’ULG, Axel Gautier et Julien Jacqmin, qui dénonce certains effets pervers du compteur tournant à l’envers qui engendre parfois un surdimensionnement des installations et parfois une surconsommation ;  ainsi que la préconisation récente dans un communiqué d’Edora « d’encadrer le phasing-out du compteur qui tourne à l'envers (obligation européenne d'ici 2023), afin de valoriser au mieux l'électricité produite, via le stockage et l'électro-mobilité ou encore le rachat sur le réseau. » 

La FEBEG appelle la VREG à mettre au point un cadre stimulant pour que les prosumers renoncent au mécanisme du compteur tournant à l’envers en Flandre. Selon une estimation préalable, choisir la facturation sur base de la consommation réelle au lieu du compteur tournant à l'envers se traduirait par un solde financier positif pour la majorité des clients. Elle demande par ailleurs aux autorités wallonnes de prêter attention aux positions de la FEBEG, d’Edora et aux constats de l’étude de l’ULG pour organiser l’extinction progressive du compteur tournant à l’envers, un principe dépassé et un mauvais choix sur le plan de la transition énergétique.

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