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15 novembre 2018

Le régulateur bruxellois Brugel a récemment émis un avis à propos de l’état du marché résidentiel en Région de Bruxelles-Capitale.
Cet avis, basé sur une approche quantitative et qualitative - via la tenue rencontres bilatérales avec les fournisseurs et les représentants des consommateurs - constate l’état particulièrement alarmant du marché résidentiel bruxellois et de ses conséquences sur les consommateurs. L’analyse de Brugel, objective de façon incontestable le manque d’attractivité structurelle du marché résidentiel bruxellois qui se traduit directement par un nombre de fournisseurs actifs réduits, un nombre d’offres disponibles extrêmement faible ou encore une politique différenciée en termes d’offres, par rapport aux autres régions. Ces constats pénalisent l’ensemble des consommateurs bruxellois, protégés ou non.  L’avis de Brugel met en outre en lumière une conséquence supplémentaire, socialement et humainement inacceptable : à savoir le risque désormais réel, que faute d’offres, de nombreux clients endettés se retrouvent prochainement sans fourniture, ce en opposition avec toute politique de garantie d’accès à l’énergie.

Ce risque réel d’exclusion confirme à lui seul, la nécessité d’apporter au plus vite des modifications sur le marché bruxellois de l’énergie. Ces modifications doivent viser à rééquilibrer les charges portant sur les divers acteurs du marché, ce dans l’intérêt du consommateur.

Vincent Deblocq, power generation & retail markets advisor, FEBEG :
« L’amélioration du fonctionnement du marché en région bruxelloise passe impérativement par une réforme globale de la procédure de protection sociale, en ce compris une révision de la procédure via le Juge de Paix. Comme l’a également objectivé Brugel dans sa précédente étude relative à la procédure de Justice de Paix, la nature et la longueur de cette procédure engendre un emballement de l’endettement pour le consommateur et d’importants frais de justice. Elle ne permet en outre d’éviter une décision de coupure que dans environ 10% des cas, tout en reportant un risque financier démesuré et non maîtrisable sur le fournisseur. Le politique doit prendre la mesure de la situation et réformer le système en rééquilibrant la charge qui pèse sur le fournisseur en Région Bruxelles Capitale afin, d’une part, que le consommateur bruxellois en difficulté puisse bénéficier d’une meilleure protection, et d’autre part, que l’ensemble des consommateurs bruxellois puissent jouir d’un marché plus dynamique tant en termes de prix que de produits disponibles. »