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13 avril 2016

La fréquence de 50 Hertz sur le réseau de transmission est un paramètre vital pour sa stabilité. Elia achète, via appel d’offre, des ‘services auxiliaires’ (réserves) sur le marché afin de s’assurer que la fréquence et la tension de son réseau restent toujours dans les normes requises.

Ces réserves sont dénommées R1, R2, R3-PROD/R3-DP en ordre croissant de délais de mise en œuvre. Elia consulte actuellement les parties prenantes dans le but de faire évoluer sa réserve ‘primaire’ de réglage de la fréquence ‘R1’ (dont le temps de réaction est de 0 à 30 secondes).

Dans le cadre de ce processus Elia a annoncé son intention d’ouvrir le marché et d’organiser ses appels d’offres conjointement avec des pays voisins. La FEBEG est par principe favorable à l’intégration des marchés d’équilibrage européens pour les opportunités offertes tant aux opérateurs de réseaux de transmission qu’aux acteurs de marché. Une condition préalable est néanmoins d’assurer un ‘level playing field’ pour ces participants. La FEBEG souligne que les acteurs de marché français sont aujourd’hui déjà autorisés à participer aux appels d’offre R1 pour la stabilité du réseau belge alors que la réciproque n’est pas possible. Les centrales belges subissent également un handicap compétitif bien identifié, sous la forme des tarifs d’injection, ce qui ne leur permet pas de se battre à armes égales avec les participants des pays voisins. A cause de ce handicap compétitif les centrales belges risquent de ne plus obtenir des contrats de fourniture de R1, tandis que ces contrats sont importants pour leur rentabilité.  Les risques de devoir fermer davantage de centrales belges ou de les mettre sous cocon ne sont donc pas négligeables.

Le gain potentiel enregistré par Elia dans le cadre de ces appels d’offres internationaux de services auxiliaires en vaut-il la peine en regards des risques parallèles d’augmentation de coûts pour assurer la sécurité d’approvisionnement? Pour la FEBEG, la décision de s’approvisionner par-delà les frontières en services auxiliaires doit faire l’objet d’une étude coûts-bénéfices approfondie qui examine son impact sur la santé du marché belge en général.