L'introduction de l'ETS 2 – le Système d'Échange de Quotas d'Émission de l'Union Européenne, phase 2 - imposera dès le début 2027 un prix du carbone dans les secteurs du bâtiment/logement et du transport.
Cela aura pour effet d’augmenter le prix de tous les combustibles fossiles utilisés dans ces secteurs.
Il s’agit d’une étape cruciale dans la transition énergétique et la réduction des émissions de CO2 en Belgique et en Europe.
Pour que cette transition réussisse et que le public y adhère, il est fondamental que les autorités publiques assument leur devoir d'information et de transparence envers les citoyens. Car 2027, c’est demain ! Une communication claire et proactive est nécessaire pour préparer la population aux changements à venir.
Pourquoi cette obligation n'est-elle imposée qu'aux combustibles fossiles et non à l'électricité ? Pour la simple raison que les centrales électriques au gaz et au charbon sont déjà couvertes par le système d'échange de quotas d'émission de l'actuel ETS 1 et qu'un prix du carbone est donc déjà inclus pour l'électricité.
Pour réduire l’impact de ce prix carbone, nous devons impérativement et prioritairement réduire notre consommation finale d’énergie. Il convient donc de continuer à promouvoir et à soutenir vigoureusement les mesures de sobriété et d'efficacité énergétiques, car elles permettent de diminuer structurellement les émissions de carbone, ce qui est l'objectif poursuivi et ce qui diminue de facto la demande de quotas d'émission. La réduction de la demande d’énergies (fossiles) contribuera à contenir la hausse du prix du carbone, qui pourrait atteindre, selon certaines estimations, des niveaux élevés d'ici 2030.
Car si le prix du CO2 devrait rester à des niveaux maîtrisés au cours de la période 2027-2030 - avec une valeur cible de 45€ t/CO2 - dès le début 2030, ce prix variera davantage en fonction d’une logique de marché. Certains experts évoquent des prix du CO2 entre 45€ et 200€ la tonne de CO2 après 2030. Au prix actuel du gaz naturel par exemple, 45€/t CO2, correspond à une augmentation de plus de 10% de la facture de gaz naturel, soit un coût supplémentaire d’environ 150,00 €/an pour un consommateur moyen (17.000 kWh/an).
À partir de 2028, le plafond d'émissions devrait diminuer de 5,38 % par an. Cela signifie que si la consommation ne diminue pas assez rapidement, le prix du CO2 augmentera. Une mise en œuvre suffisamment rapide des mesures d'efficacité énergétique (par exemple, les rénovations) et l'électrification des transports et du chauffage seront importantes pour contrôler l'impact du prix du CO2 pour les clients.
En communiquant proactivement envers les citoyens et en developpant des politiques adéquates et des mesures d'accompagnement sociales pour les plus vulnérables, les différentes autorités publiques belges pourront relever les défis climatiques tout en protégeant leurs citoyens des impacts économiques indésirables.
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