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30 septembre 2024

Nous revenons sur l’article publié dans notre dernière édition portant sur le phénomène de l’incompressibilité.
Nous soulignons qu’il ne s’agit pas seulement d’un phénomène belge. Il se développe de manière similaire dans les pays voisins.

L’incompressibilité résulte dans des prix négatifs sur le marché de gros spot et il y a une très nette accélération du phénomène tant en Belgique que dans les pays limitrophes.
Ainsi, fin août 2024 la Belgique cumulait déjà 326 heures de prix négatifs, soit plus du double des heures relevées pour toute l’année 2021 !
Pour rappel une année comprend 8.760 heures. Fin août 2024, nous atteignions donc déjà près de 4% d’heures à prix négatifs. Il est vraisemblable que ces chiffres vont encore progresser quelque peu d’ici la fin de l’année.

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Evolution du nombre d'heures à prix négatifs 2021-2024

Autre constat interpellant, il existe une forte corrélation entre les périodes de prix négatifs en Belgique et dans ses pays limitrophes (entre 74% et 94% de corrélation sur les derniers mois). Concrètement cela signifie que la seule exportation ne semble pas une solution réaliste pour parer au phénomène.

Marc Van Den Bosch, general manager, FEBEG: “L’incompressibilité restera dans l’actualité lors des prochaines années, principalement sur fond de forte croissance de l’énergie solaire. Pour en limiter l’impact, nous préconisons d’accélérer la digitalisation (compteurs numériques), de flexibiliser la production, la consommation et le stockage décentralisé, notamment via des contrats à tarifs dynamiques, soutenus par le supply split (plusieurs contrat différents sur un même EAN) et enfin d’instaurer des tarifs de réseaux incitatifs pour augmenter le niveau d’autoconsommation des prosumers”.