Elia a publié le 29 juillet sa nouvelle étude d'adéquation & de flexibilité pour la période 2023 -2034.
La FEBEG souscrit aux messages clés suivants d'Elia :
- L'électrification s'accélère
- Un consommation flexible est nécessaire pour atténuer les pics et faire face à la variabilité de l'énergie renouvelable.
L'étude émet également certains signaux d'alarme
L'étude montre clairement que l'écart entre les besoins d'électricité et la capacité de production ne cesse de se creuser.
De 1 GW en 2026-2027, le déficit pour assurer notre approvisionnement passe à près de 3 GW en 2029-2030, ce en raison de l'électrification rapide des usages dans les secteurs du chauffage, des transports et de l'industrie, mais aussi de l'indisponibilité partielle attendue du parc nucléaire français. Ce déficit doit être comblé et offre des possibilités de capacités pilotables supplémentaires, ainsi que de stockage et de gestion de la demande.
Pour 2025-2026, la disponibilité des centrales nucléaires belges prolongées est également requise pour combler le déficit de 2 GW.
En ce qui concerne la dépendance de la Belgique à l'égard des importations, nous lisons ce qui suit :
"en 2025-26, même si les nouvelles unités liées à la première vente aux enchères du CRM réduiront les besoins de la Belgique, la dépendance de la Belgique à l'égard des importations restera élevée : en moyenne, sa dépendance structurelle à l'égard des importations pourrait durer plus de 2.500 heures en l'absence de nouvelles capacités. Avec une capacité supplémentaire de 2.000 MW (correspondant aux besoins dans le scénario EU-SAFE), la Belgique devra encore importer de l'électricité pendant 200 à 500 heures par an en moyenne pour rester adéquate".
En outre, l'analyse économique montre que peu de nouvelles capacités peuvent être construites spontanément, sans soutien. Il en va de même pour les capacités de production déjà existantes. Le CRM reste donc un élément clé pour assurer la sécurité de l'approvisionnement.
Qu'avons-nous appris ?
- L'électrification s'accélère et les capacités de production correspondantes doivent suivre ;
- La sécurité d'approvisionnement à moyen terme n'est pas nécessairement garantie et dépend fortement des importations ;
- Un cadre d'investissement (CRM) pour les nouvelles centrales et l'entretien des centrales existantes (renouvelables et pilotables) est impératif pour relever les défis des prochaines années.