e dite plus AFID mais bien AFIR, une lettre qui fait toute la différence pour le verdissement de la mobilité en Europe. AFIR signifie donc Alternative Fuels Infrastructure Regulation. Cette régulation européenne fait partie du train législatif ‘Fit for 55’ et elle a été définitivement approuvée par le Conseil Européen au début de cet été2023. Son entrée en application est prévue au cours du premier trimestre 2024.
Ce ‘R’, pour ‘Regulation’ à la place du D de l’ancienne ‘Directive’ en impose davantage aux Etats membres qui doivent désormais rencontrer des objectifs contraignants en matière de déploiement d’infrastructures pour alimenter la mobilité et le transport en carburants alternatifs - Electricité, mais aussi Hydrogène et Méthane Liquéfié (LNG) – et ce pour diminuer fortement les émissions de gaz à effet de serre (GES) de ce secteur actuellement responsable d’environ un quart des émissions de GES européennes.
Toutes les formes de transport sont impactées par ces décisions : routier (léger et lourd), maritime, aérien. AFIR vise à déployer suffisamment d’infrastructure avec une couverture optimale à l’échelle européenne pour que les voitures, camions, bateaux et avions puissent se ravitailler en carburants alternatifs et faiblement carbonés, sans crainte pour leur autonomie (‘range anxiety’).
La Commission a publié un infographique résumant les principales mesures et objectifs de l’AFIR.
En matière de recharge électrique par exemple, la Belgique devra notamment déployer des stations de recharge rapide à minima tous les 60 km sur les axes structurants (réseau TEN-T), ce au plus tard à l’horizon 2025 pour les voitures et 2030 pour les camions. La capacité totale de puissance installée des bornes de charges accessibles publiquement dans les rues (charge lente AC) et sur les autoroutes (charge rapide DC) devra suivre fidèlement le nombre de voiture électrique, soit 1,3 kW de puissance installée par BEV (Battery Electric Vehicle) et 0,8 kW par PHEV (Plug-in Hybrid Electric Vehicle) immatriculés.
Marc van den Bosch, general manager FEBEG : « La FEBEG salue l’approbation d’AFIR qui impulse une nouvelle ère pour la mobilité décarbonée en Europe.
Il y du pain sur la planche pour nos membres actifs dans les carburants alternatifs concernés et pour les pouvoirs publics régionaux qui doivent concrétiser leur part de cet objectif pour verdir le transport et la mobilité en Belgique. La vitesse d’exécution de toutes les parties concernées, notamment des gestionnaires de réseaux, et une prochaine législature pleinement opérationnelle seront indispensables pour relever ce défi positif ».
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